Samedi 9 février
Le déjeuner avec Touch, sa femme, sa belle-sœur Sochieta qui habite à Montmélian et la tante de Sochieta qui habite à Pontcharra, s’est passé au restaurant Eleven Kitchen. Avant de partir, ils nous ont offert plein de cadeaux, 5 sachets de fruits confits du Cambodge et un porte-crayon à côté d’une tête de Bouddha et Sochieta a absolument voulu payer l’addition. Nous serons invités au Nouvel An Khmer à Chambéry.

Dimanche 10 février :
Marivy m’a beaucoup parlé de ses difficultés avec une fille orpheline de son foyer, que nous connaissons bien, qui est malade et veut retourner dans sa famille. Comme la famille ne peut subvenir à son traitement, elle se fait beaucoup de souci. Depuis que cette jeune a 16 ans, elle n’a plus les traitements gratuits à l’hôpital Kanta Bopha et elle doit aller à l’hôpital Calmette. Sa tante et elle ont rencontré la directrice et elles ont 5 jours pour réfléchir. Si elle décide de quitter « Enfants d’Asie », ce serait une catastrophe car elle arrêterait rapidement ses traitements.
Marivy m’a aussi parlé d’une jeune fille de 20 ans de son foyer qui est en attente d’une opération du cœur. Au moment où l’opération devait avoir lieu, elle a fait un AVC et son opération est repoussée de 6 mois, le temps qu’elle récupère en faisant de la kyné. Elle redouble sa terminale parce qu’elle était souvent malade l’année dernière. Marivy m’a demandé si Nouvelles Pousses pourrait l’aider. On en parlera avec Marc Gagnaire et au conseil d’administration.
Lundi 11 février :
Nous avons rencontré Christian Gerbes qui assure les visites médicales de Nouvelles Pousses. Nous avons discuté de l’informatisation des fichiers des malades.
Mardi 12 février :
Je suis allée avec Anne-Elisabeth et Srey Mech à Kraing Sbao, dans le district de Kandal Steung pour la réunion avec les jeunes filles des collèges de Tean et Preah Puth sur la connaissance des règles et du sexe féminin. Toutes les 8 ont répété le nom de chaque partie externe, comme la fois précédente, mais sans le support. La prochaine fois, le 26 février, Srey Mech leur expliquera les organes internes de la femme.

Mercredi 13 février
La réunion prévue avec le sous-directeur, représentant de l’éducation du district de Lvea Em, a eu lieu dans le bureau de l’école de Taskor, en présence du secrétaire de l’école de Taskor, (le directeur était à une autre réunion), du sous-directeur de l’école de Tatcho, du directeur de l’école de Pos Thom et de celui du collège. Pour Nouvelles Pousses, nous étions 6 : Touch, Srey Mech, Mathilde, Philippe et nous deux. Après les présentations rapides de l’équipe par Touch, le représentant de l’éducation a fait un discours sur tout ce qu’avait fait Nouvelles Pousses en nous remerciant et en nous demandant de continuer. Puis, Jean-Louis a expliqué que vu l’augmentation des salaires des enseignants, qu’il a confirmée, nous ne pouvons plus prendre en charge le salaire d’une nouvelle institutrice de maternelle et demandé de reprendre celui des 3 autres. Au début, il a répondu catégoriquement qu’il ne pouvait le faire, puis nous a dit que l’état reprend peu à peu certaines institutrices en faisant un contrat. Enfin il a parlé d’une réunion au niveau du district pour voir ce qui est possible.

Le deuxième point a été l’ouverture de la bibliothèque. Le directeur du collège nous a dit que ses professeurs l’ouvraient de temps en temps. Il a 312 élèves et 12 professeurs. Puis, il a proposé que la bibliothécaire de l’école de Taskor (institutrice détachée sur ce poste) fasse les permanences au CET, ce qui permettrait aux élèves du primaire d’y aller aussi pendant les récréations et même pendant les heures de classe comme actuellement. La bibliothèque scolaire serait alors fermée et les livres transférés au CET. Je pense que c’est réalisable puisque cela ne coûte rien à l’Etat, ni à la commune. Il faut attendre l’avis du directeur qui était absent.
Après avoir déjeuné ensemble sur place, nous sommes allés à la station d’eau potable rencontrer 2 représentants de « Mille et une Fontaines » venus de Phnom Penh. Ils nous ont donné les résultats annuels des dépenses et des recettes et le nombre de bidons vendus.
La station est encore déficitaire car la vente représente entre 40 et 60 bidons en moyenne. Le nouveau gérant a commencé en juillet 2018.
C’est un homme qui habite dans le quartier très pauvre derrière le CET et qui est aidé par sa femme. Leurs 3 enfants vont maintenant à l’école. Il livre des bidons, même dans des endroits éloignés, pour les plus pauvres. Le principal problème, c’est qu’un ancien gérant de la station a monté sa petite entreprise de vente d’eau potable, près du débarcadère de Taskor. Il purifie l’eau et la met en bidons et il a une clientèle assurée parce qu’il est connu.

Avant de rentrer, Touch et Mathilde nous ont emmenés voir les emplacements des nouvelles toilettes-douches le long d’un canal. Plusieurs maisons ne pourront en avoir à cause de la pente et des effondrements au moment des inondations. Nous avons retrouvé Som Than, une dame que nous connaissons depuis très longtemps et que nousavons aidée pour acheter une barque car elle pêchait, mais elle a arrêté quand elle est tombée très malade. Nous avons aussi vu les toilettes faites dans un autre quartier le long d’un autre canal qui a été comblé. A part une qui n’est pas utilisée, les autres, même sans véritable porte, ni finitions, fonctionnent.


Jeudi 14 février
La sensibilisation au brossage des dents s‘est passée au même endroit, très pauvre, où a eu lieu la dernière visite médicale générale. Normalement il devait y avoir 12 enfants, mais ils étaient 15. Srey Mech donne les explications, interroge les enfants et ils font l’exercice avec la grande bouche, un par un. Puis distribution d’une brosse et d’un tube de dentifrice à chacun. La séance continue par le lavage des mains.

Srey Mech est allée faire travailler le jeune garçon handicapé. Touch, AnneElisabeth et nous deux sommes allés rencontrer les malades cardiaques de Lvea Em en demandant des précisions sur leur famille et leurs ressources. La dernière famille rencontrée est celle qui fait le lait de soja et dont une fille, Sovanna, est institutrice à Pos Thom. Bien sûr nous avons chacun eu droit à une petite bouteille de lait de soja bien frais.

Vendredi 15 février :
C’est la journée tranquille où nous allons au centre de Phnom Penh faire les courses, poster le courrier, en particulier des remerciements pour des dons à Nouvelles Pousses, et bien entendu chercher nos journaux.
Marie-Laure (et Jean-Louis)
Comentários